Tant que l'on prend cela comme une satire cela est sain.
Le problème se pose quand, le comportement décrit étant imaginable(*), en l'absence de preuves contraires (**), il est nécessairement avéré.
Concernant un récent documentaire, je conseille d'en regarder un autre beaucoup plus ancien
"Opération Lune" de William Karel .
*) Si l'imagination n'a pas de limite. Cela est nécessaire pour une identification des risques bruts mais cela ne règle pas le sujet de la vraisemblance. Il faut sur le cas d'espèce prendre en compte les risques que prendrait une entreprise suivant cette logique qui si elle était révélée entraînerait des sanctions, ce qui en réduit (même dans le cas d'une approche amorale considérant que la seule responsabilité d'une entreprise est de faire du profit) notablement l'intérêt d'une conduite du type décrit.
**)
1) Prouver que quelque chose n'existe pas est un challenge pour autant que cela soit même possible.
2) Le pire est sans doute atteint la matière quand l'on commence (pour disqualifier la critique) à :
a: considérer que l'absence de preuve est la confirmation d'un "complot" (nécessairement d'autant plus large -- et donc puissant -- que le nombre de personnes pouvant le révéler est important)
b: contester toute critique en la tenant comme une preuve soit au mieux de naïveté (ou idiot utile), soit encore celle d'une participation au complot
3) L'accumulation parallèle de "démonstrations" partielles du complot :
a: conduit à rendre inaudibles les éléments allant à l'encontre de l'hypothèse du dit complot
b: peut viser consciemment à épuiser les ressources des personnes qui voudraient démonter l'hypothèse
c: peut viser, ou en tout cas a pour effet, de rendre difficile l'exercice d'un esprit critique