La détection et la preuve d'une OAB sont deux choses au cas par cas. Il n'y a pas de réponse générale ou standard.
Malgré tout, votre rôle en tant que direction de la commande publique est de garantir la légalité de la procédure de la consultation.
Concrètement, en cas de détection d'une OAB suspectée réalisée par vous ou les ST, vous devez avant d'éliminer cette OAB avoir des preuves et avoir permis au soumissionnaire de se défendre.
La demande de justificatifs auprès du soumissionnaire, c'est à vous de la faire.
Par contre, l'analyse de l'offre sur le plan financier, technique, temporel... est faite de concert par vous et les ST. C'est ensemble que vous allez recenser les problématiques laissant à suspecter le pli remis, d'OAB.
Je pense qu'il faut nécessairement prévenir les ST. Ils pourront d'ailleurs vous expliquer que la suspicion est légitime ou au contraire que l'offre n'est pas une OAB.
Ensuite lors de l'analyse des justificatifs fournis par le soumissionnaire suspecté, il vous faut le concours des ST pour un avis financier, technique, temporel.
Quelque soient les relations avec les ST, la commande publique restent un travail d'équipe et transversal. Vous avez des doutes, vous les communiquez aux ST (ça leur fera une occasion de râler sur la commande publique
).
ET si vous suspectez une OAB et que les ST non, il va falloir arbitrer à un niveau supérieur. Et l'arbitrage se fait avec des arguments, une note, des faits, des chiffres. Votre DGS tranchera en connaissance de cause.
Si vous suspectez une OAB, venez avec des arguments lors de l'arbitrage : des nombres d'heures dérisoires, des coûts horaires dignes du quart-monde, des délais d'interventions fantaisistes, des effectifs dérisoires...