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Auteur Fil de discussion: CONGRÈS DES MAIRES 2012 Commande publique : osez la négociation !  (Lu 2309 fois)
KA
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« le: Novembre 23, 2012, 12:05:20 »

Je viens de lire un article (mentionné en titre de cette discussion). Voici la conclusion:

"Définir l’objectif à atteindre, c’est la part des collectivités ; laisser les entreprises proposer les meilleurs moyens pour les atteindre, c’est la part des entreprises".

Moi je ne m'y connais pas vraiment en marché public. J'avais une fois décidé de procéder de la sorte pour un marché dont je connais bien la matière (il s'agissait d'un schéma directeur d'assainissement collectif). Je voulais laisser pas mal de possibilités aux entreprises et ouvrir le marché aux différentes méthodologies de travail possible. Ca a été très très compliqué et laborieux d'analyser les offres (mon document a fini par faire au moins deux pages d'analyse par offre). En outre, sur une matière que l'on connait mal, comment distinguer l'arnaque, les prestations incomplètes qui amèneront des avenants en cours de marché des offres bien ficelées ?

Vous auriez des pistes à me soumettre pour que je puisse enfin devenir un bon acheteur public ? Faut-il bien ficeler le cahier des charges et ouvrir à des variantes que l'on cadre vaguement ?

J'imagine qu'il y a déjà eu une discussion sur le sujet mais je l'ai pas trouvé.
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Naydje
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« Répondre #1 le: Novembre 26, 2012, 01:00:02 »

pour moi, tant qu'on arrivera pas à faire des cahiers des charges fonctionnels qui définiront des niveaux de qualité à atteindre et des objectifs et résultats clairs et quantifiables on n'avancera pas, dans la majeure partie des cctp que je lis, le technicien ou l'ingénieur décrit les moyens pour faire au lieu de parler des résultats attendus....

tant qu'on formera pas convenablement nos services sur la définition préalable du besoin et comment ils doivent s'approprier cette phase essentielle alors on avancera par pas
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l'ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crane : MOMAN

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« Répondre #2 le: Novembre 26, 2012, 01:51:02 »

Il faut aussi avouer que les entreprises ne sont pas toujours force de proposition quand on leur laisse carte blanche sur les moyens.

Il m'arrive souvent de voir des offres se résumant à "ne vous inquiétez pas on sait faire".

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« Répondre #3 le: Novembre 26, 2012, 01:55:33 »

Citation
des offres se résumant à "ne vous inquiétez pas on sait faire".

C'est là que tu leur rentre dedans pour négocier!!!

"et alors quelles garanties concrètes, quantifiables m'apportez-vous pour que je ne m'inquiète pas?
- ben rien puisque je vous dis qu'on sait faire
- Mouais çà me paraît léger, franchement, je pense que je vais aller vers l'autre entreprise qui me donne des garanties, des vraies!
- ok ok alors on vous fait -40%"

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« Répondre #4 le: Novembre 26, 2012, 05:05:02 »

pour moi, tant qu'on arrivera pas à faire des cahiers des charges fonctionnels qui définiront des niveaux de qualité à atteindre et des objectifs et résultats clairs et quantifiables on n'avancera pas, dans la majeure partie des cctp que je lis, le technicien ou l'ingénieur décrit les moyens pour faire au lieu de parler des résultats attendus....

tant qu'on formera pas convenablement nos services sur la définition préalable du besoin et comment ils doivent s'approprier cette phase essentielle alors on avancera par pas

En effet. Idem pour les petites collectivités qui externalise la maîtrise d’œuvre. Ces derniers ne sont pas plus doués (pourtant ils sont du secteur privé).

Dans les petites communes (c'est mon cas), il est difficile de ficeler les marchés d'étude par exemple (domaine où il existe de nombreuses méthodologie, où il faut faire la place à l'imagination...).

Dans le fonds, il me semble qu'il faut choisir entre sécuriser la procédure et prendre des risques pour ne pas trop gaspiller l'argent public. Comme je suis tout seul ici, je me demandais si vous autres aviez des solutions, des pratiques qui peuvent améliorer nos achats.
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« Répondre #5 le: Novembre 27, 2012, 08:39:09 »

C'est là que tu leur rentre dedans pour négocier!!!

"et alors quelles garanties concrètes, quantifiables m'apportez-vous pour que je ne m'inquiète pas?
- ben rien puisque je vous dis qu'on sait faire
- Mouais çà me paraît léger, franchement, je pense que je vais aller vers l'autre entreprise qui me donne des garanties, des vraies!
- ok ok alors on vous fait -40%"

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A -40% tu es encore moins sur d'avoir quelque chose qui tient la route. Et perso je suis pas payé à l'économie mais par contre si le résultat est mauvais, c'est pour ma poire.
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« Répondre #6 le: Novembre 28, 2012, 01:58:22 »

A -40% tu es encore moins sur d'avoir quelque chose qui tient la route. Et perso je suis pas payé à l'économie mais par contre si le résultat est mauvais, c'est pour ma poire.

Et surtout, à - 40 % il ne faut pas s’étonner si la boîte est mise en liquidation judiciaire en cours de marché. Moi personnellement, je me suis déjà fait engueulé par des concurrents pour avoir retenu des sociétés avec des tarifs très bas.
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« Répondre #7 le: Novembre 29, 2012, 07:03:28 »

En effet. Idem pour les petites collectivités qui externalise la maîtrise d’œuvre. Ces derniers ne sont pas plus doués (pourtant ils sont du secteur privé).

Dans les petites communes (c'est mon cas), il est difficile de ficeler les marchés d'étude par exemple (domaine où il existe de nombreuses méthodologie, où il faut faire la place à l'imagination...).

Dans le fonds, il me semble qu'il faut choisir entre sécuriser la procédure et prendre des risques pour ne pas trop gaspiller l'argent public. Comme je suis tout seul ici, je me demandais si vous autres aviez des solutions, des pratiques qui peuvent améliorer nos achats.

T'as essayé de faire un cahier des charges où tu ne décris que des résultats à atteindre? je t'avoue que c'est plus facile pour certains marchés, mais pour les prestations d'études tu ne dois pas parler de la méthodologie puisque tu es sensé l'analyser et la noter.

Tu devras définir avec précision les résultats attendus, ce que doit faire le prestataire, ce qu'il ne doit pas faire (les fameuses limites de prestation), bref favoriser l'analyse fonctionnelle des besoins, tu peux t'aider des normes NF EN 1325-1 et NF EN 1325-2.

Après tu as le choix des armes :

1) Normes ou documents équivalents (éco-label pour tout ce qui environnemental et attention ouvre à l'équivalence avec possibilité de prouver l'équivalence par tout moyen)
2) Performances ou exigences fonctionnelles
3) Un mélange de 1 et 2.

Dans la préparation : partir du connu, états de consommation des années antérieures (la fameuse loi de Pareto), connaissance et culture du secteur d'achat envisagé (donc rencontre des prestataires potentiels avec tout cela demande en précaution pour ne pas tomber dans le piège du cctp fermé car orienté par un prestataire).

j'ai parlé d'analyse fonctionnelle, elle te permet :

1) d'identifier et d'analyser le besoin en liaison avec l'utilisateur (acteur primordial de la définition du besoin)
2) exprimer le besoin à l'égard du concepteur et garantir qu’il le perçoit correctement (ce qu'on appelle un cahier des charges ouvert)
3) Ouvrir largement le champ des solutions envisageables par le concepteur en vue d’enrichir les possibilités de choix : variantes contribuent à l'ouverture du cahier des charges, ça m'a permis de ne pas me laisser m'enfermer dans une seule solution, solution qui bien souvent était l'apanage d'une concertation service technique/prestataire souhaité, j'en ai coincé et eu quelques uns comme ça.
4) Guider le choix du concept répondant le mieux au besoin : et pas confondre besoin du PA avec le souhait du service acheteur pour faire mumuse avec ou dire "t'as vu j'ai le machin dernier cri".

L'analyse fonctionnelle consiste à :
rechercher,
ordonner,
caractériser,
hiérarchiser et/ou valoriser,
les fonctions du produit attendu par l’utilisateur

Norme NF X 50-151

Tu as tout cela ici : Analyse fonctionnelle et compétitivité dans les marchés publics, guide C 1-92 du 29 octobre 1992, BOCCRF du 18 mai 1993

En plus de l'analyse fonctionnelle tu as également l'analyse de la valeur qui pourrait être définie comme la recherche d’une meilleure adéquation des produits aux besoins des  utilisateur en réduisant les coûts, notamment par élimination des fonctions inutiles ou non demandées. « L’analyse de la valeur est une méthode de compétitivité organisée et
créative visant la satisfaction du besoin de l’utilisateur par une démarche spécifique de conception à la fois fonctionnelle, économique et pluridisciplinaire » : norme NF X 50-150.

Dans ton cas pour les prestations intellectuelles tu peux t'aider en faisant la moyenne du nombre et le montant d’études réalisées sur plusieurs exercices antérieurs : en général, dans un domaine donné, l’objet précis de l’étude impacte peu son montant ou tu peux estimer la charge de travail que cela nécessiterait en interne pour déterminer un taux d'unité d'oeuvre.

Dans le meilleur des mondes (ce n'est pas le notre hélas) tu peux découper la définition du besoin en plusieurs étapes :

1) Cadrer l'étude > 2) Faire l'état des lieux, vérifier l'existant > 3) Évaluer le marché et les prestataires : Es tu dans un marché concurrentiel avec beaucoup de fournisseurs et beaucoup de clients, dans un monopole ou un oligopole avec peu de fournisseur mais beaucoup de clients, dans un secteur qui favorise l'entente ou dans un marché où il y a peu d'entrées et de sorties sur le marché fournisseur > 4) Faire valider l'existant (très important de ne pas travailler seul même dans ta commune, j'ai connu ça à mes débuts et j'avais une DAJ et un élu avec qui je travaillais très bien) > 5) Identifier des solutions > 6) Choisir une solution (tu as remarqué on ne parle pas de moyens, à aucun moment) > 7) Finaliser la solution choisie > Cool Faire valider la solution (histoire qu'on ne te le reproche pas si jamais ça coince niveau exécution) > 9) Préparer le cahier des charges avec la solution validée et ouvrir aux variantes avec les solutions non retenues au 5).

Quand tu arrives à ce stade tu dois t'interroger sur un point : la puissance sur le marché. Ton PA sera puissant si ce que tu comptes acheter représente une grande partie du CA du fournisseur ou si les produits achetés sont très concurrentiels. A contrario, si tu es dans un secteur dominé par un ou quelques fournisseurs la puissance de ton PA en sera très diminué.

Sur la définition du besoin en lui même tu peux utiliser la Pyramide de Maslow pour t'aider à situer ton besoin, en essayant toujours d'éliminer les fonctions inutiles synonymes de surcoûts.

Les fonctions : fonction d'usage : à quoi sert le produit?
fonction d'estime : signes extérieurs valorisant le produit et son utilisateur.

Dans ton questionnement tu peux également t'aider de cela :

1) Définition claire de l'objectif

2) Analyse descriptive : QUI ? QUOI ? Où? QUAND? COMMENT?

3) Analyse critique :
Ajouter la question POURQUOI à chaque étape + POUR QUOI (quel objectif ?) + COMBIEN ?
Méthode simple, permet de ne rien oublier, mais il vaut mieux la pratiquer à plusieurs (seul : risque de subjectivité)

Je m'arrête là car sinon ça risque de devenir trop long

UN grand merci à Olivier FROT qui m'a formé sur la définition du besoin, pendant 6 jours et de qui je tire toutes ces données
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